Lorsque la concurrence des perles du Japon se profila, son avenir semblait se dessiner sous des auspices peu encourageants. Une terre brulée, qui voyait décliner peu à peu son activité.
Sous protectorat britannique depuis les années 1900, le premier gisement de pétrole est découvert sur la côte ouest en 1939, mais le deuxième conflit mondial ralentira son exploitation qui ne démarrera qu’en 1947, et ne sera exporté que deux ans plus tard. Ce gisement est relié par oléoduc au port d’Umm Said qui se situe plus à l’est.
En 1960, d’autres champs furent découverts, ceux d’Idd Al Shargi, de Maydan Mahzam puis Bul Hanine en 1970. Le Qatar obtient son indépendance en 1971, et fonde Qatar Petroleum dans la foulée, pour marquer la nationalisation des puits de pétrole autrefois exploités par des intérêts étrangers. À partir de cette période, l’enrichissement est encore plus notable et le pays se dote d’infrastructures diverses, qu’elles soient administratives, éducatives, hôtelières, sociales, commerciales, bancaires et institutionnelles.
Des usines diverses s’édifient ici, notamment de dessalement d’eau de mer, pour pallier au manque d’eau douce.
Les plus grands noms de la pétrochimie y sont présents et les entreprises des secteurs de pointe se pressent dans ce petit territoire florissant. Les plus ingénieux des architectes en vogue viennent ici participer à la construction de Doha, mégapole ultra moderne aux portes du désert. Alors que la production de pétrole s’est stabilisée, malgré l’ouverture de nombreux puits, la mise en valeur des gisements de gaz qui ont été mis à jour, conjointement, semble par contre intarissable.
Toute cette manne financière a permis également de valoriser d’autres secteurs de l’économie, telle l’agriculture et la sidérurgie entre autres. Ainsi en très peu de temps le Qatar est devenu l’un des plus riches de la zone géographique, mais également du monde.
Une puissance qu’il entend bien exercer en investissant dans de nombreux secteurs et en dehors de son territoire, menant une politique extérieure expansionniste qui est souvent sujette à controverse.
Le Qatar se lance rapidement à la conquête de l’Europe, achetant les plus grands palaces de France et d’Angleterre, qu’il rénove à grands coups de pétrodollars.
Au vu des projets présentés, il fut sélectionné pour organiser chez lui, la coupe du monde de football 2022, un rêve exaucé pour les Qataris, qui ont toujours montré et prouvé leur attachement à cette discipline. Cette désignation a transformé les villes principales en véritables chantiers pharaoniques, puisque sont édifiés ici rien de moins que 12 stades et non des moindres, l’ensemble étant estimés à quelques 200 milliards de dollars.
Le Qatar, auquel l’on reproche parfois de vouloir tout acheter possède largement les moyens de ses ambitions, et gère d’une poigne de fer chacun de ses investissements, tout en veillant à renvoyer une image toujours somptueuse de ce qui est entrepris.
Un pays marqué par la réussite et le faste, et qui entend bien le rester par quelque moyen que ce soit.