Ici elles agrémentent les plats, mais elles sont également connues pour leurs vertus médicinales. Elles sont arrivées pour la plupart en provenance des Indes si proches, ou de la péninsule arabique, offrant leur saveur unique à des siècles culinaires, mettant de la gaité et de la couleur dans les plats les plus authentiques.
Chaque recette qatarie est saupoudrée de l’une ou de plusieurs d’entre elles, et la cuisine n’est jamais fade. Tout est saveur et festival des papilles. L’on en trouve de nombreuses, mais les principales restent les suivantes.
Tout d’abord le safran, qui colore de jaune les plats qu’il encense de ses effluves. Rare et chère, cette épice est issue d’une fleur et doit être conservée à l’abri de la chaleur et de l’humidité.
La badiane se présente comme une étoile séchée et porte aussi le nom d’anis étoilé, elle se glisse dans n’importe quels plats sous cette forme, à moins qu’elle ne se pile et ne se mélange à la cannelle, au clou de girofle, au fenouil et au poivre composant ainsi le fameux 5 épices cher à la cuisine orientale.
Le cumin arrive tout droit d’Orient, très odorant il transporte avec lui ce parfum unique, qui fait voyager loin sous les tentes berbères l’imagination des gourmands. Il intervient dans la préparation de nombreux autres mélanges, comme celui du cari indien, du ras al hanout arabe, et du chili, encore plus exotique.
La noix de muscade est chaude et relevée, elle se râpe pour diffuser un arôme particulièrement généreux.
Le clou de girofle nommé ainsi pour son apparence doit être introduit avec modération dans les plats, à cause de son parfum particulièrement fort.
La coriandre, issue des régions asiatiques est très prisée des cuisines du monde. On cisèle ses petites branches qui ressemblent au persil à moins que l’on ne broie ses graines qui diffusent leur fragrance exceptionnelle, notamment dans les plats très mijotés.
Le curry est un mélange d’épices de couleur jaune, qui se retrouve dans de nombreuses compositions de la cuisine Moyen orientale, sous forte influence indienne. L’ensemble des graines broyées au mortier est tamisé en une poudre qui peut aussi se consommer sous la forme d’une pâte aux variantes de couleurs, selon les épices prédominantes.
Toutes ces épices et bien d’autres encore plus étranges, se retrouvent dans les souks de Doha qui ont su conserver leur identité et rappeler le temps où la cité n’était alors qu’un petit port de pêche et de culture perlière où aimaient à venir se ravitailler les navires en partance pour les mers du monde.
Le plus vieux souk de la ville se situe ainsi derrière la forteresse Al Kout, abritant d’autres trésors comme les fruits secs dont raffole la population locale, dans un déploiement de couleurs éblouissantes et d’odeurs entêtantes.
Une escale incontournable de la vie des Qataris qui aiment à venir humer ici l’heureuse senteur des traditions.