Il est donc normal que sa cuisine reflète cet état d’esprit particulier, et conjugue à merveille des saveurs des mille et une nuit avec des mets un peu plus occidentalisés. Sa gastronomie a su tirer parti des influences européennes tout en laissant la part belle aux recettes chères aux pays du Proche Orient.
De par la position géographique du Qatar, elle a pu également bénéficier des nuances indiennes, pakistanaises, libanaises et bien évidemment arabes. Nous assistons donc ici à un festival d’arômes, d’épices, d’ingrédients qui encensent des produits de base et leur permettent de dévoiler un fumet des plus exceptionnel.
Les plats sont aussi odorants que délicieux, et leurs effluves ravissent les convives des plus grands restaurants de Doha, où officient des chefs prestigieux tout comme les grandes retrouvailles familiales, au retour de quelque expédition dans le désert. De traditions les Qataris mangent assis par terre, pieds nus, en tailleur sur des tapis moelleux. Devant eux sont disposés des tables basses ou des plateaux qui contiennent les plats du jour, qui peuvent être uniques ou offrir plutôt un éventail en petites quantités des spécialités du pays. Manger est ici fédérateur et l’on prend le temps de profiter de cet instant.
On s’y adonne avec le plus grand des plaisirs, aimant la profusion et le piment tout autant que le sucre, le miel et leur douceur divine. Originellement les deux ingrédients de base de la cuisine qataris étaient le lait de chameau et les dattes, qui agrémentaient toutes sortes de recettes traditionnelles, lorsque la population ne vivait pas encore dans les villes modernes.
Poissons et crustacés étaient alors très consommés et le sont encore aujourd’hui, issus de la pêche locale qui fit les beaux jours du pays, bien avant la découverte des gisements de pétrole.
Le plat national est le Machbous, il est constitué de riz, de viande ou de poisson, d’oignons et de légumes. L’on adore ici comme partout dans la région l’houmous, cette purée de pois chiche dont tous les pays arabes revendiquent la fabrication.
Le tahini et les aubergines sont également déclinées en maintes préparations froides dans lesquelles l’on plonge des dips et des petits pains locaux assez plats.
Les desserts précipitent les gourmands dans un état extatique, avec des gâteaux à base d’eau de rose, de pistaches, de noix, de dattes, riches et fondants à souhait. Le plus consommé reste la merveilleuse Mehalabiya, une promesse de délicatesse.
La cuisine internationale est présente partout au Qatar, pour satisfaire la clientèle des hommes d’affaires venus ici, mais également par gout personnel de la part des Qataris qui adorent la gastronomie italienne, française et thaïlandaise. Un plaisir qu’ils peuvent s’offrir tant Doha, la capitale, regorge d’adresses qui rivalisent d’excellence.
Chaque repas se termine par le rituel du café vert qatarien, une spécialité locale servie dans de toutes petites tasses, à même la cafetière, l’un des emblèmes du pays.
Une cuisine à savourer, qui ne laisse personne indifférent de par la diversité de ses recettes et leurs parfums authentiques.